Webinar francophone Vs Webinar anglophone : les différences

Le webinar est une tendance arrivée au milieu des années 2000 aux Etats-Unis. Cette pratique, utilisée au départ par les managers pour diffuser en interne devint ensuite l’apanage des services dans la vente et le marketing pour diverses missions allant de la notoriété de leur société, en passant par l’acquisition de prospect jusqu’à la vente de leurs produits voire la fidélisation de leurs clients.

Arrivé au début des années 2010 en Europe et notamment l’hexagone, les webinaires se sont construits sur la base de l’existant (au regarde de l’utilisation des anglophones), mais ont rapidement développé leurs spécificités, notamment dans l’utilisation marketing. Preuve que tous les marchés ne se ressemblent pas et s’adaptent, nous vous proposons de découvrir dans cet article les différences entre les webinars anglophones et francophones.

La forme

Les webinars sont arrivés en France avec une forme inspirée de l’outre-atlantique. Autrement dit, quelque chose d’assez abrupt. La majorité des entreprises réalisent des webinars aux Etats-Unis, et ce en grande quantité, à savoir plusieurs centaines tous les ans par société. Cette industrialisation des webconférences a poussé vers une forme très minimaliste.

Ainsi, les webinars anglophones sont souvent animés par un seul intervenant, devant son poste d’ordinateur avec une webcam, voire désormais avec le son seulement à la manière d’un podcast. L’objectif étant souvent de proposer quelque chose de spontané et répondant à une demande expresse.

Dans les pays francophones, c’est cette même forme qui fut employée à l’arrivée de cette pratique. Une différence est néanmoins apparue très vite, les audiences en France n’aimaient pas l’absence d’utilisation de la vidéo (caméra), poussant rapidement les orateurs à la mettre de manière systématique. Mais ce besoin a aussi poussé les entreprises à aller plus loin. Désormais, les sociétés cherchent de plus en plus souvent à faire des présentations type média. Pour cela, elles créent leurs propres studios où font appel à des professionnels.

Ainsi, si on fait moins de webinars en France chaque année, on y donne un aspect plus évenementiel, où l’on vise de plus grandes audiences, avec plus d’accompagnement (technique et marketing), ceci en mettant plus de moyens en place.

Transmission

Dans la manière de retransmettre les webinars, les deux univers se sont aussi séparés.

Les pays anglophones ont ainsi rapidement cherché la praticité, imposant aux audiences la forme. Ainsi, leurs webinars sont désormais rarement retransmis en direct. Ils sont le plus  souvent pré-enregistrés et sont ainsi diffusés à posteriori. Pourl’ interaction, un chat est alors activé pour répondre à d’éventuelles questions en parallèle de la vidéo. Mais elles ne sont plus au coeur même de la présentation.

En France, le live apparaît encore comme une condition sine qua non du suivi d’un webinar. Bien que les replays occupent une part grandissante des audiences, de nombreuses personnes s’inscrivent encore, avec pour objectif d’apprendre mais aussi de pouvoir interagir avec les experts. De fait, si les webinars différés existent, ils occupent encore une part très marginale sur notre marché.

Les secteurs touchés

Même dans les secteurs y faisant appel, il existe une différence entre les marchés anglosaxons et francophones.

En effet, comme nous l’évoquions précédemment, l’essentiel des entreprises outre-atlantique font appel au webinar. Une raison explique cela : quel que soit le business model (BtoB, BtoC, BtoBtoC), les sociétés américaines sont susceptibles de faire des webinaires. De même, aucune industrie ne semble hermétique à cette pratique, vous pouvez ainsi très bien retrouver sur une plateforme, une entreprise proposant des services SIRH, qu’une franchise de fitness.

A l’inverse, en France, ce sont majoritiairement des entreprises BtoB qui font appel aux webinars, tandis que le BtoC reste encore très largement étranger à cette pratique. Deux raisons expliquent cela. Tout d’abord, le fait que les entreprises proposant du webinar ont présenté ce moyen de communication comme plus propice à l’attraction d’audiences qui participent dans le cadre de leur temps de travail, sur des sujets qui touchent leur travail. Mais aussi, car peu d’entreprises BtoC ont tenté ce pari, préférent souvent des modes de communication plus généralistes et pourtant bien moins personnalisés et engageants.

Le format vidéo en France n’est pas encore perçu comme interactif, ce qui limite l’utilisation des webinaires hors du cadre entreprise vers entreprise.

Présentations

Les conférences en ligne dans les pays anglophones sont aussi présentées différemment. Les webinars sont entrés dans une mécanique où les présentations sont nombreuses et très fréquentes. Ainsi, si le style est plus brut, c’est aussi le cas de l’orientation des présentations. Ce sont souvent des webinars qui tournent autour de la démonstration de produits ou de services, afin que des audiences déjà intéressées et conscientes de leurs problématiques puissent se faire un avis sur les prestations d’une entreprise.

Là encore, le webinar francophone se différencie. En effet, les audiences s’exprimant par la langue de Molière aime les webinars qui sont instructifs. De fait, il y a beaucoup plus de sujets autour des problématiques, des bonnes pratiques, de l’actualité d’un secteur, afin que les entreprises puissent affirmer leur expertise. Si des webinars de démonstration existent, ils sont souvent au terme d’une stratégie de webinar marketing et représentent de ce fait, la fin d’un cycle de vente, face à des participants qui auront déjà été présents aux webinaires précédents.

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